L’industrie de la téléphonie mobile ne semble pas vouloir seulement vous permettre d’appeler, d’envoyer des SMS ou d’accéder à Internet mais cherche également à sauver des vies en permettant à des millions d’utilisateurs à travers le monde d’accéder à des services de santé. Le mobile deviendrait ainsi une sorte de “docteur dans la poche”.

Lors du Mobile World Congress qui s’est tenu du 16 au 19 février à Barcelone, plusieurs spécialistes ont en effet souligné le potentiel de la téléphonie mobile pour tout ce qui concerne l’aide aux pays en voie de développement. Il est en effet envisageable de pouvoir rappeler aux habitants grâce à leur mobile les dates de vaccination, les prises de médicaments ou de les inciter à subir des tests de dépistage du SIDA. Les docteurs et les infirmières pourraient également utiliser les téléphones mobiles comme relai d’information notamment pour les propagations d’épidémies.

Quand vous considérez qu’il y a 2,2 milliards de téléphones mobiles dans les pays en voie de développement et seulement 305 millions d’ordinateurs et 11 millions de lits d’hôpitaux, vous pouvez immédiatement en conclure que les mobiles représentent une solution efficace aux défis sanitaires” a précisé Terry Kramer, directeur de la stratégie de Vodafone.

La Fondation Rockfeller, l’United Nations Foundation, et la fondation Vodafone ont ainsi annoncé le lancement de la Mobile Health Alliance (mHealth), un partenariat qui vise à utiliser la technologie mobile afin de faciliter l’accès à des services de santé. L’étude “mHealth for Development: The Opportunity of Mobile Technology for Healthcare in the Developing World,” détaillant 51 programmes dans 26 pays a également été publiée.

Les innovations technologiques peuvent réduire la pression sur les systèmes de santé publiques” a précisé Daniel Carucci, vice-président du pôle santé de la fondation des Nations Unies. Par exemple, un quiz comprenant des questions relatives au SIDA a été envoyé à 15 000 abonnés du réseau Celtel en Ouganda. Les personnes qui ont répondu au quiz se sont vu offert du temps gratuit de communication et lorsqu’ils ne répondaient pas correctement aux questions, la bonne réponse leur était envoyée. A la fin du quiz, un SMS leur était adressé afin de les motiver à se rendre dans un centre de dépistage. Un abonné sur cinq a répondu au quiz et le nombre de personnes se rendant dans le centre est passé de 1 000 à 1 400 pendant les six semaines du programme.

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