“Souvenirs, Souvenirs… “. Des neurobiologiques ont indiqué dans le journal Neuron être bientôt capables de repérer et d’effacer des mauvais souvenirs ainsi que des phobies pouvant causer de sérieux troubles chez certaines personnes. La technique mise en place permettrait sans causer de dommages au cerveau selon les chercheurs d’aider par exemple les vétérans de guerre à oublier des événements traumatisants ou de guérir les victimes de phobies les plus diverses. Cela pourrait également être utile, comme dans le film Eternal of the Spotless Mind de Michel Gondry, lors d’une rupture amoureuse insupportable…

Alors que les souvenirs sont pour nous très enseignants et indéniablement cruciaux à notre survie et à notre adaptation, le fait de faire disparaître certains souvenirs, tels que des souvenirs de guerre traumatisants et certains types de phobies, pourrait améliorer la vie de beaucoup de personnes” a indiqué le docteur Joe Tsien, un neurobiologiste au Behaviour Discovery Institute au Medical College of Georgia School of Medicine.

L’équipe aidée de scientifiques de l’université de Shanghai ont isolé une “molécule de la mémoire” dans le cerveau d’une souris, molécule qu’ils ont utilisée afin de faire oublier à la souris un souvenir particulier (en l’occurrence, celui d’un jouet). Les recherches pourraient aboutir au développement une pilule ou d’une injection que l’on administrerait à une personne. Pour les plus inquiets (et nous pouvons l’être), il sera néanmoins très difficile d’adapter cette technique à l’homme. L’expérience effectuée impliquait en effet des souris transgéniques et très réceptives à l’enzyme de la mémoire CaMKII. De plus, notre cerveau est beaucoup plus compliqué que celui d’une souris.

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Un peu plus prometteur et moins inquiétant. Une étude récente parue dans le Journal of Neuroscience a démontré que les personnes à qui l’on administrait une petite quantité d’oxytocin, voyaient leur capacité de mémoire augmenter significativement. Cette hausse ne concerne néanmoins pas la mémoire des dates (dommage pour les étudiants en histoire) ou celle des chiffres mais quelque chose de plus signifiant : notre mémoire “sociale”. Les bienfaits de l’oxytocin ne concernent en effet que la reconnaissance des points du visage. “La mémoire sociale” que nous utilisons pour reconnaître les gens est en effet distincte d’autres types de mémoires que nous utilisons pour nous souvenir de dates, de nombres et d’objets.

Les participants de l’étude se sont vus administrés cette hormone grâce à un spray nasal. Ils ont ensuite regardé des photos représentant des visages, des paysages, ou des objets variés inanimés. Le jour suivant, les scientifiques leur ont demandé d’identifier les images qu’ils avaient vues 24 heures auparavant. “Ni l’oxytocin, ni le placebo n’ont permis d’augmenter le souvenir des objets inanimés. Mais l’oxytocin a permis d’augmenter la mémoire relative aux visages”. a indiqué Ulrike Rimmele, qui a mené l’étude à l’université de Zurich. Rimmele précise que ce qui est remarquable dans cette recherche, c’est le fait de démontrer comment “une hormone peut influencer spécifiquement un certain type de mémoire”. L’oxytocin pourrait ainsi aider par exemple les autistes. “Ils souffrent d’un déficit de reconnaissance des émotions et des visages, leur administrer de l’oxytocin pourrait les aider”.

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