Je regardais hier l’émission “Empreintes” sur France 5 consacrée à Michel Platini, élu président de l’UEFA (Union of European Football Associations) sur un programme dont l’objectif était de diminuer l’impact de l’argent et de faire revenir la passion dans les stades. L’ancien footballeur expliquait ainsi que son premier contrat s’élevait à 300 francs et que s’il avait commencé à jouer, ce n’était pas pour l’argent (à l’époque, gagner sa vie en jouant au football n’était pas très courant) mais par passion. Lorsqu’il s’expatria à la Juventus, le star-system dans le football commença néanmoins à prendre le dessus sur la passion.
Quel est le rapport entre le football et l’industrie musicale ? Tout simplement l’argent et son emprise sur la passion. Alors que beaucoup d’artistes (qui sont davantage des business men dont les “chansons” sont marketées à l’extrême) clament haut et fort qu’Internet est en train de tuer la musique, il serait plus correct de dire qu’Internet est actuellement en train de tuer un certain style de business et de faire revenir la passion dans le secteur musical. Aujourd’hui, quel pseudo artiste attiré plus par l’argent que le contact avec le public ou par la passion de l’écriture investirait son temps et son argent dans cette industrie qui connait un fort déclin. Les plus passionnés vont persévérer, les plus cupides vont se retirer. Il y aura moins d’artistes très probablement mais ceux qui resteront seront les plus passionnés donc les plus intéressants artistiquement et musicalement. Internet aura ainsi cet avantage de trier les artistes par la passion.
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