Raymond Kurzweil est probablement l’une des personnes les plus fascinantes de ce début de siècle (voir sa fiche sur Wikipédia). Si les 19 et 20ème siècles se sont révélés être ceux des deuxièmes et troisièmes vagues énoncées par Alvin Toffler (respectivement : vague industrielle et vague de la connaissance), le 21ème s’annonce à n’en pas douter être celui des nanotechnologies et des nanosciences. Grâce à ces dernières, l’Homme n’assemblera plus divers éléments déjà existants (plusieurs éléments composent une voiture par exemple : acier, plastique…) et ne transformera plus certaines matières en d’autres matières (transformer du sable en verre par exemple), il créera des éléments à l’échelle du nanomètre (0,000 000 001 mètre), les assemblera et inversera ainsi la conception de production : L’Homme partira en effet de rien pour produire.

Le domaine des nanosciences est un domaine véritablement passionnant (un blog ne suffira pas à décrire toutes les possibilités qu’elles peuvent générer) car les nanotechnologies représentent une source considérable d’avancées technologiques, médicales ou encore électroniques. Si ces avancées relèvent actuellement de la science-fiction, leur progression s’effectuent néanmoins de manière exponentielle et les résultats seront exploitables plus vite qu’on ne peut le penser.

Ainsi et selon Ray Kurzweil lors d’une interview accordée à Silicon.com, les nanotechnologies pourraient résoudre la crise énergétique qui s’annonce et plus précisément le problème lié à l’ère post-pétrole que les spécialistes situent d’ici 40 ans (quoique les avis divergent beaucoup sur cette question) . En effet, les nanotechnologies permettront de répondre aux besoins énergétiques mondiaux à partir de 2028, c’est à dire demain. D’ici 5 ans selon Kurzweil, le coût lié à l’énergie solaire sera moins élevé que celui lié à l’exploitation des énergies fossiles (pétrole entre autres).

Kurzweil précise que la quantité produite d’énergie provenant du soleil croît de manière exponentielle grâce aux nanotechnologies. Des structures empilées de semi-conducteurs permettent en effet d’atteindre de bien meilleurs rendements pour les cellules photovoltaïques. Cette production double tous les deux ans depuis 20 ans. De plus, afin de répondre à la totalité des besoins énergétiques, il serait nécessaire que la quantité d’énergie solaire produite soit multipliée par huit. Ainsi, dans 16 ans (2 x 8), les besoins mondiaux pourraient être comblés par l’énergie solaire.

Il sera cependant nécessaire d’inventer de nouveaux moyens de stockage de cette énergie. Kurzweil précise que ces moyens seront crées grâce aux nanotechnologies d’ici une décennie ou deux. En effet, comme le précise le magazine Science & vie junior (n°215, août 2007, p.44), “l’utilisation des nanotubes de carbone dans le domaine du stockage de l’électricité pourrait permettre de créer une pile, nommée supercondensateur, qui se rechargerait en quelques secondes, tout en étant plus légère qu’une batterie chimique et en ayant une durée de vie d’environ 3 000 ans.”

Ainsi, toujours selon Ray Kurzweil, l’Homme aurait les capacités de résoudre les problèmes liés au réchauffement climatique. Enfin une bonne nouvelle en ce début 2009!

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Via : Silicon.com

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